J'avais juste dix huit ans ♪
Quand on m'a mis un béret rouge ♪♫
En attendant l'extinction de masse qui ne serait tarder,
Je remis ma casquette de reporter de guerre,
Et tel Restif de la Bretonne m'en vais chroniquer la révolution en marche,
Contre l'infâme loi la khomri.
Malheureusement mon grand âge fait
Que je ne puis plus pratiquer la méditation forestière avec mon pied-de-biche tous les jours,
Aussi j'alterne par une petite promenade de relaxation musculaire
dans un jardin au bout de la Californie,
Qui me conduisit aux abords du Lycée Balzac
Où un amoncellement d'écoliers devant des poubelles réglementaires
de l’agglomération de communes mis en tas barraient l'entrée.

Je restais en observateur de ce qui se voulait comme un blocage,
Déjà le vivre ensemble tant vanté par les merdia aux ordres a du plomb dans l'aille,
Car si nos amis lycéens se regroupent par affinité,
Je remarquais que les Africains restaient entre eux,
Les garçons maghrébins aussi,
Et les jeunes filles et garçons Européens itou !
Quand une petite jeune fille au visage qui commence à se couvrir d’acnés
Harangua ses camarades,
Qu'il faudrait cesser le blocage lundi
Parce que les bulletins d’absence scolaire pourraient être sources de conflits avec leurs darons,
Puis notre Louise Michel des bacs à sable
Invita la foule juvénile à aller motiver le lycée Descartes voisin pendant leur récrée de dix heures avant d'aller manifester,
Suivit de cris stridents de jouvencelles et damoiseaux...
Ailles mes tympans !
Pendant que je me faisais la réflexion,
Comment j'aurai aimé bien voir que l'on m’empêchât d'aller récupérer ma poubelle volée,
Je me dirigeai vers l'entrée officielle du prestigieux lycée afin d'interroger la direction.
J'y entrai facilement
Et une aimable secrétaire répondit à mon interrogation
De savoir si la direction suivait des directives pour tolérer cette mini chianlie,
Me figurant proviseur et administrer une fessée au meneur ou à la meneuse,
Et tel le joueur de flûte de Hamelin, faire rentrer tout ce beau monde
En rang par deux et en silence !
La dame me répondit d'abord que par mesures de sécurité,
Il est formellement interdit de bloquer totalement l'accès d'un bâtiment,
Ce qui fait que tous les élèves qui veulent suivre les cours y ont librement la possibilité,
Ce que beaucoup font,
Et que holà malheureux !..
La direction n'a aucun pouvoir hors de l'enceinte,
Et que toucher à un cheveux d'un bambin leur vaudrait à coup sûr les foudres des parents d'élèves laxistes,
Voir des emmerdes judiciaires !
Sur ce, je suivis le mouvement manifestif
Qui remontait la rue National vers la place Anatole France,
Que connu ma grand-mère, l'écrivain pas la place !
Où un « sitting » bloquait une nouvelle fois depuis trois jours de suite la circulation,
Notamment des bus et du tramway,
Ce qui eut le don d'exaspérer les usagers.

J'abandonnai alors la masse enfantine pour me diriger vers l'antre du trotsko-bolchévisme...
La Faculté des Tanneurs !!!
Dans l'illustre amphi de Thélème,
- Pauvre frère Jean des Entommeures ! -
Se tenait une AG clairsemée,
Où à tour de rôle de sages grands Duduche exprimaient leurs ressentis,
Qui me firent parfois sortir quelques apartés,
Entre autre quand une secrétaire salariée cégétiste de l'université
Invitait les étudiants à motiver leurs parents ouvriers à se mettre en grève,
« Ah bon ?!! Il y aurait des enfants d'ouvriers en faculté ? »
Tout en faisant remarquer à mes jeunes voisines que le pourcentage d'enfants de milieu populaire qui effectuent des études supérieures ne cesse de diminuer !
Ou bien quand un de leur professeur demanda la sacro-sainte parité
dans la composition d'un comité de Salut Public mobilisation,
« Saperlipopette ! Bonne idée !
Y fo la parité partout !
À commencer sur les chantiers ! »
Puis une rare représentante du beau sexe à s'exprimer
Suggéra d'aller bloquer les grandes entreprises du département...
Comme le siège de la NR ! RIRES !
« Oui !!! Bloquons l'autoroute ! »

Bon je m'en retournais vers le sitting des galopins,
Qu'entouraient de loin des fonctionnaires de police bienveillants,
Dont Monsieur Pascal, commandant de police,
Accompagné d'un de ses adjoints qui se mordait les lèvres pour ne pas rire,
Qui engagea un dialogue fraternel
Avec des petits lapins pas encore pubères
Mais bien élevés et très polis envers un adulte, représentant l'autorité de surcroît,
« - Tu vois, nous sommes avec vous..
Et toi tu sais pourquoi tu manifestes ?
- Heu.. non monsieur...
- C'est pour ne pas aller en cours ?
- Heu.. oui monsieur...
- pff.. pfff.. Hihihi ! »
Sur le coup de midi, l'heure de la tortore sonna,
Et la place fut rendue à la circulation,
Où la vision de déchets, papiers, saletés etc,
Laissés par les garnements me désolèrent,
Mais que leur apprend-on ?
Qu'est-ce que ce manque d'éducation ?
Putains mais c'est pas gagné !
Lutter contre la pollution, c'est aussi faire sa part de petit colibri,
À savoir,
Jeter ses déchets à la poubelle !!!
Vous me direz au point où nous en sommes...
Le croiriez-vous,
Il ne se passe pas une journée lorsque je vais méditer en forêt,
Où je ne ramasse pas canettes, bouteilles plastiques et autres papiers !
Des gens vont en forêt pour se rapprocher de la Nature
Et ne peuvent pas s’empêcher de la dégueulasser ?!!
Putain d'humains de merde !