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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 00:18

 

Et pour finir notre cycle en apothéose,

La Neuvième Symphonie en ré mineur

En quatre mouvements pour orchestre, solos et chœur mixte opus 125

 

Vienne, Theater am Kärntnertor, 7 mai 1824,

Cela fait douze ans que Ludwig n'était plus apparu sur une scène,

 

Déjà à l'époque son caractère particulier, sa surdité quasi totale,

Son ego surdimensionné mettaient quelques freins à une vie à peu près sociale,

Allant jusqu'à refuser absolument de saluer la famille impériale lorsqu'il la croisait,

 

 

 

Douze années plus tard, cela ne s'était pas arrangé,

Encore plus malade, encore plus sourd,

Sombrant dans l'alcoolisme,

Il était considéré comme un vieux fou aigri.

 

 

 

 

Pourtant il l'exposerait enfin son cœur à vif,

Sa symphonie, la symphonie de toute sa vie,

Depuis qu'à vingt deux ans, il s'était pris de passion pour les poésie de Friedrich von Schiller

Et son Hymne à la Joie,

 

Sans arrêt il y pensait, la composait par bride,

Sans cesse repoussée,

Il s'y était enfin mis sérieusement depuis deux ans au crépuscule de ses jours,

 

Conjointement dirigé par Michael Umlauf,

Qui, ne voulant pas renouveler la mauvaise expérience d'une répétition de Fidelio, avait demandé à l'orchestre d'ignorer les gestes de Beethoven,

Si bien qu'à la fin Thothove continuait de battre la mesure dans le vide,

 

Et ce n'est que lorsque gentiment la contralto Caroline Unger le fit retourner

Qu'il put savourer son triomphe,

 

Des tonnerres d'acclamations et d'applaudissements,

Chapeaux et mouchoirs jetés en l'air,

Le public debout le rappelle à cinq reprises,

Alors que l'empereur n'y a jamais eu droit qu'à trois !

 

 

Lorsque trois ans plus tard, le 26 mars 1827

Ludwig franchira le seuil de l'Olympe

Où dit-on, Zeus en personne vînt le saluer le premier,

Une foule considérable accompagnerait sa dépouille jusqu'au Wiener Zentralfriedhof,

 

Nous laissant comme l'Orpheline au Cimetière

D’ Eugène Delacroix

 

 

 

 

Beethoven Neuvième symphonie en ré mineur opus 125 Sir Georg Solti & London Philharmonic Orchestra 1986

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